Les Canalisateurs du Sud-Est ont organisé leur rencontre annuelle Eau et Assainissement le vendredi 4 octobre, sous la présidence de Pierre Rampa et en partenariat avec CINOV et Syntec Ingénierie. Accueillis au siège de la Communauté d’Agglomération Porte de l’Isère (CAPI) à L’Isle-d’Abeau, 170 chefs d’entreprises de canalisation, maîtres d’œuvre et représentants de collectivités ont pu échanger sur la thématique du financement des réseaux, dans un contexte de baisse de subventions des Agences de l’eau. Quatre collectivités ont témoigné de leur expérience et des solutions apportées :
- Le Syndicat des Eaux du Bassin de l’Ardèche (SEBA) qui a fait le choix de passer le prix du m3 d’eau à 6€, pour assainir ses finances et consacre, depuis trois ans, 3 M€ par an au renouvellement de ses réseaux.
- Dans le Beaujolais (69), 35 communes ont imaginé une structure mutualisée de gestion des réseaux d’eau, qui prépare les dossiers d’appels d’offre, de demandes de financement ou de subventions.
- À Valence (26), la relation clients a été digitalisée et aujourd’hui, 2 M€ d’excédents dégagés par an sont réaffectés aux travaux de renouvellement des réseaux.
- La CAPI (38) a également fait le choix d’augmenter le prix de l’eau et parvient ainsi à consacrer 6 M€ par an pour la rénovation de ses réseaux d’eau potable (2,5 M€) et d’eaux usées (3,5 M€)
Alain Grizaud, Président national des Canalisateurs, a plaidé pour que, de façon générale, les collectivités assument la mise en place d’un prix réel du m3 d’eau, couvrant les coûts de ce service assuré 24h/24, tout en regrettant que sur le milliard d’euros consacré aux aqua-prêts, seuls 360 M€ aient été effectivement utilisés par les collectivités à ce jour !
En marge de cette rencontre, Michel REGUILLON, délégué régional Rhône-Alpes des Canalisateurs du Sud-Est, a présenté les nouveaux panneaux « Nous sauvons l’eau ! » à installer directement sur les barrières de chantiers pour expliquer les raisons des travaux engagés.