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Économie  
Conjoncture - bilan de l'année 2015

En 2015, le volume de travaux est toujours en baisse par rapport à 2014, en particulier sur les trois premiers trimestres qui ont été particulièrement difficiles. Par rapport à 2014, le chiffre d'affaires accuserait ainsi une baisse comprise entre -6% et -8%. La visibilité est relativement faible : le carnet de commande s'est stabilisé autour de 3,1 mois tout au long de l'année, avec de fortes disparités selon la taille des entreprises et leur taux de spécialisation en canalisations.

Pour pallier au manque d'activité, le recours au chômage partiel est de plus en plus fréquent au sein des entreprises de canalisations. Les entreprises tentent tant bien que mal de maintenir leurs effectifs mais le total des heures travaillées est en baisse.

Face à cette situation, plusieurs signes laissent cependant envisager des jours moins sombres. En premier lieu, le dernier trimestre de l'année se clôt sur un niveau similaire à celui de 2014 (-2%), modérant la baisse sur l'ensemble de l'année. Les soldes d'opinion, bien que toujours négatifs, s'améliorent. Les entreprises sont de moins en moins nombreuses à anticiper une baisse de leurs effectifs pour les mois à venir. Il en est de même pour les prix, après une année caractérisée par des prix particulierement faibles (en janvier 2016, 45% des entreprises qualifient les prix de "très bas"), le solde d'opinion s'améliore.

Aujourd'hui, l'attentisme dans lequel se trouve la plupart des collectivités et syndicats est la cause majeure de la faible activité, la plupart des réponses aux questions induites par la loi NOTRe (quels seront les contours des EPCI ? Qui aura la compétence eau et assainissement ?) étant en effet sans réponses dans la plupart des territoires. Cet "effet tunnel" risque de durer au bas mot 2 ou 3 ans, luxe que ne peuvent se payer les entreprises. Sur certains territoires cependant, les services s'organisent d'ores-et-déjà et on peut espérer que le descriptif détaillé des réseaux d'eau et d'assainissement ainsi que le plan d'actions en cas de rendement inférieur au seuil ouvrent la voie à de l'activité pour les entreprises. On anticipe donc une année toujours en baisse mais sur un rythme plus modéré que les deux années précédentes (-3%).